L'escalier de l'ombre - Peter Randa - Fleuve Noir - 1955
Un roman de la collection Angoisse (N° 11), datant de 1955, écrit par Peter Randa.
THÈME : Un groupe de quatre amis, Jacques, Bernard, Simone et Marthe, se perd dans la nuit et dans la neige. Ils n’ont d’autre alternative que d’aller demander l’hospitalité à un château voisin. Or, l’intérieur se révèle franchement mystérieux, voire inquiétant. Les occupants semblent surgir d’une autre époque, les couloirs sont interminables. Au bout d’un moment, les quatre amis doivent se rendre à l’évidence : ils sont enfermés dans le château, sans possibilité de s’enfuir. C’est alors que Bernard va faire une rencontre inattendue, qui va modifier le cours des événements.
MON AVIS : Si vous êtes amateur de la vieille édition Fleuve Noir, comme moi, je suppose que la première chose qui vous aura interpellé est l’identité de l’auteur. Peter Randa. Un classique de la collection Spécial-Police, où il a atteint des sommets. Ainsi donc, il a aussi sévi dans la collection Angoisse. Avouons qu’on ne le savait pas forcément. Répétons-le, la vieille littérature populaire est une mine de surprises.
Notre curiosité étant piquée, on a bien envie de découvrir le roman. Là, il faut bien reconnaître, malgré notre admiration pour l’auteur, que le produit n’a pas révolutionné le genre. En effet, le sujet ne surprendra guère : un groupe de copains égarés vont demander l’hospitalité à un château obscur. Naturellement, le château en question est mystérieux, et il s’y passe des phénomènes étranges. Ah, vous avez déjà vu ça ? Moi aussi. Et revu ? Moi aussi.
Bah, il faut croire que cela ne rebuta point le public de l’époque. Pour le peu que j’en sais, ce bouquin fut un grand succès. Au point qu’il fit plus tard l’objet d’une adaptation en BD. J’ai compris pourquoi en le lisant. Certes, c’est du classique. Certes, les fantômes rôdent dans les couloirs, les chandeliers éclairent à peine, le bois craque dans les cheminées. Certes. Mais il faut bien avouer qu’on continue à tourner les pages. Parce qu’on a bien envie de savoir ce que vont devenir ces gens. Et on reconnaîtra que la fin, sans être originale, n’est pas plus mauvaise que d’autres.
En cherchant bien, et s’il faut absolument faire une remarque, on dira que le style est fait de narrations longues et de dialogues relativement courts. Ce qui rend la lecture parfois fatigante. Évidemment, cela est noté pour dire quelque chose.
Démodé ou pas, cet escalier de l’ombre demeure angoissant et on peut encore le monter, ou le descendre. Cela reste une bonne lecture.