Un après-midi à la Cinémathèque
Je suis allé passer l'après-midi à la Cinémathèque de Bercy. Je connais déjà, bien sûr. Mais j'y retourne de temps en temps.
Parce que, il faut bien le dire, il en va du cinéma comme de la peinture. Vous vous plantez devant un tableau, vous balancez deux phrases bien construites sur lui, et on vous considère comme un grand connaisseur. Ignorance ou naïveté, je ne sais. C'est ainsi.
Pareil pour le cinéma : vous faites la queue pour voir un vieux classique des années 50 et vous voilà devenu cinéphile aux yeux des gens. Bah, après tout, c'est pratique et flatteur. Moi, je suis allé revoir "La flibustière des Antilles". Revoir, parce que je l'avais découvert à la télé, dans mon enfance. Du grand cinéma, telle est la stricte vérité. Et le Technicolor, quelle invention ! Oui, ça vaut la peine de conserver ça et de le ressortir de temps en temps. Pour des gens comme moi, qui s'obstinent à aimer ça.