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Le Blogue de Manuel Ruiz
20 août 2011

Le libéré - Peter Randa - Fleuve Noir - Spécial police - 1956

5210363044Roman policier de Peter Randa, appartenant à la collection Spécial Police (N° 105), et datant de 1956.

L’AUTEUR : Peter Randa fut un grand classique de la collection Spécial Police, où il publiait régulièrement. Sa force résidait dans son style, parfaitement adapté au polar : description de chaque geste, étude de chaque sentiment. Ce qui lui permettait d’entretenir une tension permanente de la première à la dernière page.

 

 

THÈME : Louis Féréol sort de prison après 8 ans. Il a été condamné pour le vol d’un bureau de poste et il était le seul de la bande à s’être fait prendre. Il se demande de quoi sera faite sa liberté. Mais de façon inattendue, à peine libéré, il est enlevé par une bande de malfrats américains. Ils lui demandent de prendre la place d’un homme dont il est le sosie. Apparemment, une grosse somme d’argent est en jeu. Il s’agit pour moitié d’une proposition, pour moitié d’une menace. Féréol commence par accepter. Et puis, saisi par l’appât du gain, il ne tarde pas à faire cavalier seul. Avec les risques que cela implique, pour lui et pour les siens.

 

 

ANALYSE : Voilà un (bon) polar qui déroute malheureusement à cause d’un malentendu. En effet, le héros sort de prison et on attend le récit classique dans ce cas : retrouvailles avec sa famille, retrouvailles avec les anciens de sa bande, chamailleries à propos du butin toujours dissimulé. Et… Et non. On a droit à autre chose. Disons-le : on est dérouté et un peu déçu. En fait, on a sans arrêt l’impression de lire deux livres différents qui se marchent sur les pieds. C’est d’autant plus regrettable que chacun d’eux, séparément, aurait fait un super-polar. D’ailleurs, les meilleurs passages sont justement ceux où le bouquin devient ce qu’on attendait qu’il soit : quand Féréol retrouve sa femme et son fils, ou son ancien complice, quand il mesure le temps écoulé et les changements de la société. L’autre bouquin, celui de l’affrontement avec les gangsters américains, paraît en décalage. Reste que le roman en lui-même est bon et superbement écrit, dans un style polar pas du tout démodé. Ce qui avivera encore les regrets.

 

 

LA PHRASE : « La foutaise de cette société d’abrutis, c’est que les qualités qui font de vous un truand riche, admiré et respecté ne valent pas pipette si on entend les utiliser au profit de la communauté. »

 

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  • Manuel Ruiz, écrivain, scénariste, producteur de radio. Manuel Ruiz est membre de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Validation de formation à la SGDL le 08/10/2018.
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