Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blogue de Manuel Ruiz

Publicité
3 juin 2025

Les dames de Marlow : Triple compte mort (The Marlow murder club) - Robert Thorogood - La Martinière - 2021

Un roman de Robert Thorogood, datant de 2021.

THÈME : Dans la petite ville de Marlow, au bord de la Tamise, une série de meurtres se produit. La police demeure désorientée. Mais par un concours de circonstances, trois femmes de cette ville vont être amenées à enquêter elles-mêmes. Il y a Judith, qui conçoit des grilles de mots croisés. Suzie, qui est promeneuse de chiens. Et Becks, qui est simplement la femme du vicaire. Elles groupent leurs forces, constituent une équipe et elles mènent les investigations. Peu à peu, une ancienne et complexe trame va prendre forme sous leurs yeux. Finiront-elles par identifier le, ou les assassins ?

MON AVIS : J’en ai entendu parler, et j’ai voulu voir. Oui, « Les dames de Marlow » sont le nouveau phénomène des librairies. On en parle partout : un livre qui se vend, un livre qui cartonne, etc. Alors, je me suis dit que je devais mettre mon nez là-dedans. Comme ça, sans idée préconçue.

Je l’ai fait. Nous commencerons par dire tout de suite que c’est mérité. Oui, si ces dames rencontrent le succès, c’est que le bouquin en vaut la peine. Pas de sous-produit refilé, c’est un vrai bon roman. Bravo. Bon, la deuxième chose que nous dirons est qu’il ne faudrait surtout pas rêver à des choses qui ne correspondent pas à la réalité. Ce livre est l’œuvre de Robert Thorogood. Pour ceux qui ne le situeraient pas, c’est tout simplement le créateur et le producteur de « Meurtres au paradis », la série télé qui brille sur France Télévision. Ah, vous auriez préféré un conte de fée, avec un jeune auteur inconnu qui éclate au firmament ? Moi aussi, pour être franc. Mais désolé, ça ne marche pas comme ça. « Les dames de Marlow », c’est un produit commercial. Un produit professionnel qui a été conçu, étudié, réalisé. En fait, un produit qui a été programmé pour le succès. L’auteur et les éditeurs y sont parvenus, tant mieux pour eux.

Pour en rester à notre modeste niveau, ce bouquin est intéressant à lire, car on découvre ce que la plupart d’entre nous ne connaissent pas : une petite ville anglaise au bord de la Tamise. Avec ses personnages, pittoresques ou bizarres. Avec sa vie quotidienne, rythmée par des institutions : un club nautique, une galerie d’art, etc. On découvre aussi une enquête, chose déjà plus classique et familière. Celle-ci est intéressante aussi, puisque le récit reprend un procédé jadis courant, celui des détectives amateurs. Si vous avez connu la bonne vieille collection Bibliothèque Verte, vous comprendrez. Sauf qu’ici, ce ne sont pas des jeunes adolescents, mais trois vieilles dames. Trois vieilles dames qui, moitié en s’amusant, moitié sérieusement, vont prendre une série de meurtres et reconstituer la trame qui les relie. C’est à la fois classique et novateur. Bien sûr, on pourra objecter que les ficelles sont les mêmes que dans les années 60, que les péripéties sont parfois un peu répétitives. Je vous fiche mon billet que les lecteurs s’en foutent royalement. Le produit est bien attaché, il apporte ce qu’on attend d’un roman policier. Les gens n’iront pas chercher plus loin.

Répétons-le, le succès est mérité et il se confirme jour après jour. Il paraît qu’une série télé est en préparation. Je m’interroge : pourra-t-elle retrouver l’ambiance de ces dames si particulières ? Je n’en sais rien, je me contente de donner mon avis.

Publicité
20 avril 2025

Sang bleu (Written in blood) - Caroline Graham - Pygmalion - 2003

Un roman policier de Caroline Graham, appartenant à la série des inspecteur Barnaby, datant de 2003.

 

THÈME : Dans un petit village anglais, un meurtre est commis. Un écrivain est retrouvé assassiné. L’inspecteur Barnaby et son adjoint, le sergent Troy, se lancent dans l’enquête. L’écrivain appartenait à un cercle de lecture qui s’est réuni la veille du crime. Le meurtrier serait-il un membre de ce cercle ? Toutes les pistes sont étudiées, sous le froid mordant de la campagne anglaise.

 

MON AVIS : Eh bien, nous allons continuer. Je veux dire à étudier les séries télévisées, celles que nous suivons sur l’écran, en soirée ou en après-midi. Nous avons déjà parcouru « Rizzoli et Isles » et « Meurtres à Sandhamn ». Vous avez aimé ? Aujourd’hui, nous allons nous attaquer à l’inspecteur Barnaby. Je suppose que vous connaissez. Une belle série qui a fait les dimanches soirs de France 3.

L’inspecteur Barnaby, c’est une création de Caroline Graham, écrivaine anglaise. Il paraît que la presse britannique l’aurait comparée à Agatha Christie. Bien possible. J’ai donc dégotté un bouquin de cette dame et j’ai essayé de me faire une opinion.

 

Tout d’ abord, pour répondre à la question qui s’impose : oui, la série ressemble beaucoup aux livres. La création télévisuelle a respecté la base littéraire. Nous savons que ce n’est pas toujours le cas. En lisant ces pages, j’ai retrouvé la série, son profil, son ambiance, sa philosophie. J’ai eu l’impression de fréquenter quelque chose de familier. Comme les personnages, qui font presque partie de la famille. Personnage ? Quand on voit apparaître celui de Barnaby, on pense immédiatement à quelqu’un de précis : le commissaire Maigret. La ressemblance est flagrante. Après tout, c’est une référence courante dans le polar.

 

Maintenant, après lecture, je n’ai aucunement l’intention de dénigrer, ou de reprocher. Simplement de faire des observations, ce que fait tout chroniqueur. J’ai tout de suite été interpellé par les descriptions. Caroline Graham décrit tout : les maisons, les pièces, les meubles, les bureaux, les assiettes, les stylos, et tout ce qui vous viendra en tête. Elle décrit aussi les épisodes météorologiques, et les jardins. Naturellement, elle nous donne également la composition de tous les repas. Bon, ce n’est pas une critique. Je comprends le but que poursuivait l’auteure : elle voulait plonger le lecteur dans une ambiance campagnarde et rurale. C’est réussi. Malgré ces descriptions interminables.

 

Nous sommes donc dans la campagne anglaise, avec des personnages anglais. Cela nous change de l’ordinaire, me direz-vous. En effet. On sent le dépaysement quand on se voit confronté à ce que nous appelons ici « un humour typiquement anglais ». Je suppose qu’on doit l’appeler autrement là-bas. Cet humour à la fois amusant et féroce, qui s’attaque à tous ceux qui passent dans le récit. Il était sans doute nécessaire, car l’intrigue est sombre. Le meurtre est sordide, les détails de l’enquête aussi.

 

Bref, pour conclure, l’inspecteur Barnaby, c’est bien. Sur un écran, ou sur des pages. L’univers de Caroline Graham n’est pas forcément le nôtre. Mais elle l’a bâti, elle l’entretient. Il tient la route. Alors, continuons avec Barnaby, et vive la lecture.

6 avril 2025

Concert à Borealia

Hier soir, je suis allé à Borealia. La salle du sous-sol proposait un concert. La chanteuse nous a offert un florilège de chansons de Michel Berger. Attention, il s'agissait de chansons peu connues du célèbre chanteur, dont certaines que j'entendais pour la première fois. 

C'était bien, et ce fut une bonne soirée. Seule petite observation de ma part : le prix des places. 20 euros, c'est beaucoup pour le quartier.

27 mars 2025

Visite au musée des Antiquités Nationales

Il faisait beau. Alors, j'ai fait une balade à Saint-Germain-en-Laye. Et j'en ai profité pour entrer dans le musée d'archéologie nationale, plus connu sous le nom de musée des antiquités nationales. 

 

         Je dois déplorer, une fois de plus, le manque de chance qui m'accable. Comme toujours quand je visite un musée, une partie était en travaux et on ne pouvait visiter que l'autre partie. Tant pis. Pour expliquer, les antiquités nationales se divisent en deux sections : une pour le néolithique, l'autre pour les Gaulois. Aucune préférence, les deux se révèlent passionnantes. J'ai apprécié toutes les pièces, parfois surprenantes, de l'âge du bronze, de l'âge du fer. Armes ou outils de la vie quotidienne, tout est intéressant. C'est bien.

 

        Pourtant, ce que j'ai préféré, c'est la reconstitution du siège d'Alésia. En voyant les incroyables fortifications édifiées par les Romains, on réalise que ce fut une bataille horrible, comparable aux pires offensives de 14-18. On n'ose imaginer les pertes que subirent les Gaulois : certainement effrayantes. Loin des images d'Epinal. Pour le reste, j'ai bien aimé Saint-Germain-en-Laye, mais je dois dire que la ville est un peu... chère. Un gros problème pour un retraité qui veut se balader.

23 mars 2025

La fille du soleil et le garçon de l'eau - Harald Gaski et Lars Nordström - Editions Borealia - 2025

 

Un roman de Harald Gaski et Lars Nordström, traduit par Guillaume Gibert, illustré par Isabelle Salmon, publié par Borealia Éditions.

 

THÈME : Pavva est un petit garçon lapon. Il vit dans la vallée de Tana, vers le grand nord de la Laponie. Il habite avec son papa, sa maman, sa sœur, son petit frère, sans oublier les grands-parents et les copains. Il devrait être heureux. Or, il remarque bien que son papa et sa maman sont soucieux. Depuis un certain temps, les lacs et les rivières ne contiennent plus de poisson. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir. En guise de distraction, il collectionne tous les objets qui paraissent beaux : pierres, plumes, etc. Cela l’entraîne dans des promenades de plus en plus lointaines. Surtout, il entend une légende. Une fille mystérieuse flotterait sur les eaux du grand nord et elle serait la fille du soleil. Et si cette créature invisible détenait la solution pour remettre des poissons dans les rivières ?

 

MON AVIS : Les Éditions Borealia, toujours actives et toujours en pointe, nous proposent une nouveau volume, dans la ligne de cette maison, c’est-à-dire consacré à la littérature du grand nord. Ici, l’histoire d’un petit garçon de Laponie qui vit des aventures dans la vallée de Tana, à la frontière entre la Norvège et la Finlande.

 

Comme beaucoup de romans pour la jeunesse, celui-ci adopte le schéma de la quête initiatique. Le petit garçon lapon habite avec son papa, sa maman, sa sœur et son frère. Mais il habite surtout au beau milieu des lacs, des rivières, des fjords, des forêts. Tel est son décor quotidien. Or, il s’aperçoit que ce décor est menacé : les lacs et les rivières ne contiennent plus de poissons. Les précieux saumons ont disparu. La quête du petit garçon sera de comprendre pourquoi et de les faire revenir, car de cela dépend l’avenir de sa famille et de tous les Lapons.

 

Naturellement, je suis comme vous : j’ignore si ce portrait d’une famille lapone et de son environnement correspond à la réalité actuelle, ou bien si on donne dans l’image d’Épinal. Pas vraiment d’importance, me direz-vous. Au moins savons-nous que ces inquiétudes sur le changement climatique et la disparition de certaines espèces ne sont pas des fantasmes de l’auteur. Elles rejoignent les nôtres. Nous nous voyons plongés dans un univers de fjords, de forêts, de cours d’eau, qui nous change de notre réalité quotidienne. Et le petit Pavva est drôlement attachant. Il nous ressemble, ou plutôt nous lui ressemblons. Il aime son papa, sa maman, son frère et sa sœur, et il aime ce pays où il vit et qu’il cherche, inconsciemment, à préserver. Y parviendra-t-il ? Le dénouement est plutôt optimiste. Nous serions donc tentés de répondre oui. En attendant, n’hésitez pas à trouver ce bouquin et à le lire. Le texte est bien, les illustrations d’Isabelle Salmon apportent une vision colorisée du récit et le tout est aussi rafraîchissant que la couverture.

 

Publicité
17 mars 2025

La tête dans le guêpier - Adam Saint-Moore - Fleuve Noir - 1957

Un roman de 1957, appartenant à la collection Espionnage du Fleuve Noir.

 

THÈME : Gunther est un agent de la C.I.A. On le surnomme « Face d’Ange », à cause de son visage juvénile. Il débarque au Caire et on lui confie une mission inhabituelle. Il doit servir de garde du corps à un scientifique. En effet, celui-ci va travailler sur un vaste projet d’irrigation en Arabie Saoudite. Un projet si vaste qu’il ne doit pas être confisqué par d’autres puissances. Face d’Ange accepte à contrecœur. Sauf que le scientifique en question est carrément incontrôlable et que le protéger s’avère une mission ultra-difficile.

 

MON AVIS : Ah, notre jeunesse. Notre foutue jeunesse qui a cru bon de déguerpir. De temps en temps, on s’en souvient, au gré d’une lecture par exemple. Durant ma jeunesse à moi, nos avions nos héros. Ceux des séries télé, bien sûr. Mais aussi ceux du Fleuve Noir. Il y avait Coplan, et Calone, et TTX 75, et le Commander. On les retrouvait régulièrement dans les kiosques, ou les gares. On achetait un bouquin de leurs aventures, on le glissait dans la poche et on repartait. On lisait ça en une journée, parfois une après-midi. Et ça faisait notre bonheur. Pourquoi se compliquer la vie ?

 

Parmi ces héros, il y avait donc Face d’Ange. Issu de l’inspiration prolifique d’Adam Saint-Moore. Disons-le tout net : rien d’original, ou de révolutionnaire. Gunther, dit Face d’Ange, est un espion, un agent de la C.I.A. qui se voit confier des missions à travers le monde entier. Du classique. Ce fut suffisant pour lui assurer une place dans les kiosques pendant vingt ans. Il accompagna la décennie des 60 avec ses collègues, distrayant une génération de lecteurs, souvent jeunes.

 

Du classique, donc. Comme dans cet opus. Le sujet ? Un scientifique travaillant pour l’Amérique est poursuivi par des agents ennemis qui veulent l’éliminer et Gunther doit le protéger. Ah, vous avez déjà lu ça ? Oui, des milliers de fois. Qu’importe, Adam Saint-Moore désirait simplement distraire ses lecteurs, et il y parvenait. Ce livre provient d’une autre époque. Il contient des erreurs d’impression, pas grave. On est surtout amusé par ces phrases où l’auteur aligne trois adjectifs accolés. Inutile de rire, ou de s’offusquer : je répète que ce bouquin nous vient d’une autre époque. Les lecteurs ne s’en étaient certainement pas souciés. Nous devrions agir de même. Si tant est que quelqu’un plonge encore son nez là-dedans. J’en doute. Face d’Ange et le Fleuve Noir sont bien loin maintenant. Il nous reste les souvenirs. Et ça, ça n’a pas de prix.

11 mars 2025

Roussillon roman - Marcel Durliat - Zodiaque - 1964

 

Un livre d’histoire, datant de 1964, et consacré à l’architecture romane dans le département des Pyrénées-Orientales.

 

THÈME : Ce livre est une sorte d’album. À l’aide de textes et de photos, il propose un panorama de l’architecture romane dans le Roussillon. On voit défiler Saint-Michel de Cuxa, Saint-Martin du Canigou, et autres lieux. Tout l’héritage roman du département est ainsi évoqué.

 

MON AVIS : Il paraît que des goûts et des couleurs on ne doit pas discuter. Bêtise, bien sûr. Parce que, que faisons-nous à longueur de journée sinon comparer les goûts et les couleurs ? Alors, continuons. Aujourd’hui, plus précisément, nous devrons discuter d’architecture médiévale. À l’aide de ce livre, qui est une sorte d’apparition obscure. En effet, il sort de nulle part. Je ne connais pas l’auteur, ni l’éditeur, ni la collection. Quant à la date de publication, j’hésite entre 1958 et 1964. Il existe et il est là, point. Il se présente comme un album. Des planches entières de photos sur les vestiges romans du Roussillon, avec des pages de texte chargées d’expliquer, de décrire, d’évoquer. Églises, abbayes, monastères défilent sous nos yeux et nous transportent vers d’autres époques. Un voyage dans le temps et dans l’espace.

 

Architecture médiévale, donc. Nous savons, et vous savez, qu’on la subdivise généralement en deux : le roman et le gothique. C’est déjà arbitraire, mais passons. La plupart des gens sont émerveillés et fascinés par les cathédrales gothiques. Je le sais et je le comprends, puisque je le suis également. Ces paquebots de pierre qui s’élancent vers le ciel, comment ne pas être émerveillé ? Comment ne pas penser aux bâtisseurs géniaux qui ont légué cela à l’humanité ? Soit. Mais comme nous avons encore le droit d’avoir des préférences, je lancerai le thème en disant tout de suite et sans ambiguïté que j’ai toujours préféré le style roman. Des raisons, il y en a. Ces murs épais et rassurants, ces salles semi-obscures, ces galeries à colonnes, tout contribue à notre esprit fatigué. Ils protègent notre méditation, notre contemplation, nos rêves. L’architecture romane est mystérieuse, et perpétue son mystère. Elle semble toujours cacher un secret dans ses constructions et j’espère, pour ma part, qu’on ne le découvrira jamais. Pendant sept siècles, on a bâti roman, on a pensé roman, on a ressenti roman. En sommes-nous conscients aujourd'hui ? Je ne le crois pas. Après tout, pas bien grave.

 

Maintenant, parlons. Nous savons, et je suppose que vous savez, que le style roman n’existe pas. C’est un vocable sous lequel on désigne toute l’architecture pratiquée en Europe entre la chute de l’empire romain et l’apparition du gothique. Ratisser large ? Je dirais même ratisser tout. Non, une église du X° siècle est évidemment différente d’une autre du VII° siècle. Même si nos yeux profanes ne le perçoivent pas immédiatement. Nous voilà donc obligés d’employer le terme pour tout ce qui se présente.

 

Ce qui se présente, c’est ce livre. Il nous apporte l’héritage du style roman dans le département des Pyrénées-Orientales. Ça tombe bien, c’est le mien. Je suis chez moi en tournant les pages. Ces noms qui défilent sont ceux de mon enfance. Certes, il y a la grandiose abbaye de Saint-Martin du Canigou, la plus grandiose et la plus connue. Mais soyons francs : l’essentiel de l’architecture romane dans le Roussillon est constitué par des édifices de petite taille. Petites églises, petites abbayes, petites chapelles, petits monastères. Ces constructions se sont simplement adaptées à la topographie des lieux. Sur ces hauteurs où alternent les sommets et les vallées, il était difficile de concevoir des bâtiments de grande taille. Je trouve ça très bien et je préfère : ces petits édifices modestes sont à dimension humaine et évoquent une spiritualité à notre échelle. Saint-Michel de Cuxa, Serrabonne, magnifique. À titre personnel, je rajouterai l’église de Saint-Estève, entièrement faite de galets rapportés de la plage toute proche.

 

Ce bouquin est donc un mystère, aussi obscur que celui du style roman. Je ne sais pas trop d’où il sort. Mais il est là et nous expose la richesse romane. Il est comme une semi-pénombre sortie d’une abbaye médiévale. Si vous le trouvez, n’hésitez pas à l’ouvrir. Vous aurez droit à une belle promenade, chez moi, dans le Roussillon, et dans le temps.

 

20 avril 2024

Après-midi au Museum d'Histoire Naturelle

Dans ma résolution, que j'ai prise, de consacrer ma retraite à la culture, j'ai fait ce vendredi une petite excursion au Museum National d'Histoire Naturelle. 

 

C'est très bien, franchement. En fait, je ne suis pas allé à la ménagerie. Soyons francs, quand on va au Museum, c'est pour la galerie de la paléontologie. Le plaisir de voir des dinosaures, des allosaures, des albertosaures et autres diplodocus. Et ce fut un grand plaisir. Pour ma part, ce qui m'impressionne le plus, ce sont les oeufs. On a sans l'arrêt la sensation qu'ils vont éclater et que les petits dinosaures vont en sortir. Ce qui n'arrive jamais, heureusement !

 

Bref, un bon moment pour le retraité que je suis. Le seul point négatif, comme toujours, est l'aspect financier. L'entrée, plus la restauration, ça monte vite. Navré d'insister, mais c'est le grand problème de ma retraite, avec la santé.

 

Vive le Museum

10 mars 2024

Journal d'un retraité

Les amis, vous l'avez sûrement remarqué : ce blog traverse une période de turbulences techniques. En clair, tout a changé et je ne m'y retrouve plus. Ce n'est plus mon cher blog, c'est autre chose. J'ai l'impression de visiter un continent inconnu.

 

Alors, que faire ? J'ai fait ce que je fais depuis toujours : j'ai réfléchi. Et puis, je suis parvenu à la même conclusion que depuis toujours : il faut continuer. Ce blog est gratuit ? Eh bien, tant qu'il sera gratuit, continuons. C'est difficile ? On s'adaptera, comme tant d'autre fois en d'autres lieux. Triste ? Oui, mais que faire d'autre ?

 

Je vais donc m'accrocher. On verra bien. On verra quoi ? Justement, je ne le sais pas, et c'est ce qui m'inquiète. 

 

23 février 2024

Journal d'un retraité

Bonne nouvelle : je suis retourné aux cascades et j'ai retrouvé Caroline. Elle était là ! Quelle surprise, et quelle joie. J'ai discuté avec elle. Et tant que j'y étais, je me suis assis pour manger. Comme au bon vieux temps. Bah, je lui ai dit franchement que la belle bande qu'on formait a définitivement disparu. Elle était d'accord, et c'est bien. Je lui ai quand même expliqué mon attitude : si je vais aux cascades, c'est pour elle. Il faut qu'elle soit là. Si elle n'y est pas, je n'ai aucune raison de faire le voyage. J'ai d'ailleurs constaté que je n'étais pas le seul à le ressentir ainsi, ce qui m'a fait plaisir. Bon, ce fut un moment agréable et revigorant. 

En dehors de ça, j'essaye de secouer ma fatigue, et j'ai repris le Sollievo. La vie continue de s'acharner sur moi.

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>
Le Blogue de Manuel Ruiz
  • Manuel Ruiz, écrivain, scénariste, producteur de radio. Manuel Ruiz est membre de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Validation de formation à la SGDL le 08/10/2018.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Le Blogue de Manuel Ruiz
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité