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Le Blogue de Manuel Ruiz
29 août 2021

Le feu aux douilles (Busted) - Glen Chase - Editions et Publications Premières - 1975

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Un roman de la collection Cherry O (N°18), écrit par Glen Chase, datant de 1975.

THÈME : Deux hommes et une femme ont découvert un fabuleux trésor, au large de la Floride. Mais ils se voient vite menacés par des gangsters. Alors, ils décident de faire appel au SPASM, un service de police. Ce dernier envoie un de ses agents, la belle et bagarreuse Cherrisse Delissio, dite Cherry O. Celle-ci commence par défendre le bateau contre les gangsters. Ensuite, elle opte pour une tactique plus offensive et parcourt la ville à la recherche de ces malfrats. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance d’un certain Vic Favelli. Lequel se révèle rapidement mystérieux : qui est-il vraiment ? Cherry O a intérêt à le découvrir, car le temps la rapproche de la mort.

MON AVIS : Me revoilà. Ah, ça fait un bail, n’est-ce pas ? Quatre ans que je ne chroniquais plus les aventures de Cherry O. Quatre ans d’interruption. Qu’est-ce que je foutais ? Ben, pas mal de choses. C’est-à-dire rien. La vie, pour résumer.

Aujourd’hui, je m’y remets. Parce que ça me manquait. Parce que j’ai envie. Aussi parce que j’aimerais bien chroniquer la série entière. J’en suis à la moitié. Pourquoi pas ? J’ai le temps d’y arriver. J’ai tout le temps maintenant. Le temps ? Oui, parlons-en. Puisqu’il s’agit de ça. Avant, j’étais un adolescent qui lisait les aventures de Cherry O, pour se distraire, pour rêver, pour oublier le quotidien. Aujourd’hui, je suis un retraité qui relit les aventures de Cherry O pour se rappeler son adolescence. La boucle est bouclée ? J’espère que non. J’espère qu’il me reste encore un bout de chemin devant moi. Mais entre les deux, il y a une vie, dont je ne sais où elle est passée. Une vie qui a blanchi mes cheveux.

Cherry O, c’était ma jeunesse. J’allais acheter ça à la librairie de la gare de Perpignan. Laquelle était, à l’époque, la meilleure de la ville. Mes yeux s’écarquillaient devant les belles couvertures coloriées. Il y avait une étagère entière de Slaughter, une autre de Konsalik, une autre de Simenon, une autre de Guy des Cars. Et des Fleuve Noir, et des Gerfaut, et des OSS 117. Et donc, des Cherry O et des OSSEX. On payait le prix d’un journal. Une misère. Je rentrais à la maison et je lisais ça dans ma chambre, ou sur un banc public. N’importe où. Cela représentait, au bas mot, une journée de lecture, ou un après-midi. Littérature populaire, littérature de poche. Un truc qui n’existe plus, et c’est bien dommage.

Une lecture que j’aimais. Parce que c’était les années 70. L’époque des « Drôles de dames » à la télé, de Laura Gemser au cinéma, et en conséquence de Cherry O. Un temps où il n’y avait pas de SIDA, et pas de Coronavirus, et pas de talibans. Aucune limite, aucune barrière. Nous avions droit aux minijupes en ville, au monokini sur les plages, et à toute une batterie de choses qui nous sont refusées maintenant. Ah, la belle époque, et comme nous avons eu tort de ne pas en profiter davantage. Car elle fut éphémère. Une décennie, à tout casser. Un peu moins, dans les faits. Dès le début des années 80, une affreuse maladie sexuellement transmissible vint nous informer que la fête prenait fin.

Depuis, je vis dans la nostalgie. De plus en plus lointaine, ne nous leurrons pas. Les pages de Cherry O ont jauni. Nul n’y peut rien. Au rythme où mes rides se creusaient. Alors, je relis Cherry O. Ah oui, je papote, je papote, et je ne vous ai pas encore dit un mot sur le livre chroniqué ici. « Le feu aux douilles », numéro 18 de la collection. Eh bien, formidable. Le meilleur de la série ? Possible. Palpitant de bout en bout, de toute façon. Tant pis pour ceux qui se sont privés de cette lecture. Ils ne savent pas ce qu’ils ont raté : 150 pages de suspense, d’action, de rebondissements, de plaisir de lire. Bien sûr, on s’amuse en découvrant qu’il n’y a pas de téléphone portable, pas d’ordinateur. Mais le bouquin est toujours aussi valable. En relisant, je m’aperçois une fois de plus que les années 70 étaient géniales, que j’ai eu la chance de les connaître, et que je ne le regretterai jamais.

 

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  • Manuel Ruiz, écrivain, scénariste, producteur de radio. Manuel Ruiz est membre de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Validation de formation à la SGDL le 08/10/2018.
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