Le sexe à piles (Silverfinger) - Editions et Publications Premières - Glen Chase - 1973

Roman d’action et d’érotisme, de la collection Cherry O (N°4), datant de 1973.

THÈME : Cherry Delight, espionne et nymphomane des seventies, est envoyée en Italie. Sa mission : protéger la grande famille Della Fanzio, propriétaire de chantiers navals, que la Mafia veut exproprier. L’entreprise se révèle ardue. Pour mettre à l’abri les Della Fanzio, Cherry leur conseillera de se déguiser en ouvriers et de faire semblant de travailler dans leurs propres chantiers. C’est alors que surgit un certain Silverfinger qui manipule les syndicats pour faire couler la société. Cherry démasquera ce mystérieux personnage au cours d’une messe noire célébrée dans une ancienne abbaye calabraise.

MA LECTURE : Le N°4 de la série adopte le profil du N°3. Une fois de plus, Cherry Delight est expédiée dans un pays pour une mission dangereuse. Après l’Angleterre, c’est l’Italie. Une fois de plus, c’est l’occasion d’aligner tous les clichés possibles. En fait, c’est le portrait traditionnel de l’Italie qui se dessine ici : la Mafia, les grandes familles, la politique, le syndicalisme, et même le satanisme. Pas beaucoup d’importance : c’est un roman d’action. En dépit de moult invraisemblances, la trame accroche. L’espionne rousse mène son enquête, échappe à de nombreuses situations dangereuses. On note par exemple une scène où elle escalade en rampant une colline sous la lune pour surprendre un tueur : remarquable et prenant. Le nom de Silverfinger étant une allusion très claire à un célèbre méchant de James Bond, on situe aisément les références de l’auteur.

Heureusement pour nous, Cherry Delight n’oublie pas qu’elle est avant tout une nymphomane et elle interrompt régulièrement ses exploits guerriers pour des délassements plus charnels. Elle nous propose nombre de scènes érotiques émoustillantes et raffinées, avec son amant attitré Mark Condon ou avec d’autres, et ne laisse aucun mystère sur la couleur de ses petites culottes ou la taille de ses seins. Bref, voilà un opus qui remplit le cahier des charges. Pas mal du tout.

LA PHRASE : "La Mort me précédait d'environ quatre mètres."